mercredi 27 février 2013

"Trouve-nous" , ce qui veut dire en anglais : " Find us "

Et oui, triste nouvelle aujourd'hui car je suis le premier de nous deux à ne pas créer un nouveau tag pour sa création de la quadrajournée. C'est une défaite pour la France. En parlant de la France, je pense à l'Europe, et en parlant de l'Europe, je pense au scandale des lasagnes 100% pure escroquerie.

Je ne sais pas trop quoi en penser. Et d'ailleurs, personne ne me le demande, ça facilite la tache, mais la grande gueule que je suis va tenter de fournir un pseudo travail de journaliste.

Je ne sais pas trop quoi en penser, car j'ai rarement été aussi partagé sur un sujet d'actualité. D'un côté tout d'abord, le fait que l'on se foute de la gueule du consommateur depuis la prise de pouvoir de la quantité sur la qualité et de l'argent sur la fierté du travail bien fait. On ne renseigne pas le consommateur sur ce qu'il mange, que cela aille de la lécithine de soja au sirop de glucose-fructose en n'oubliant pas de passer par les édulcorants et notamment le terrifiant aspartame. Ces trois produits qu'on retrouve souvent dans la composition de produits de grandes marques sont suspectés d'être nocifs pour la santé du consommateur, les deux derniers s'appuyant sur des expériences matérielles.
Pis encore que de ne pas connaître l'origine de ce qu'il goûte, le consommateur n'a plus le droit de savoir ce qu'il mange. Verbes synonymes mais adoptant ici un sens très différent. Ainsi, le consommateur n'a pas le droit de savoir qu'il mange de l'huile de colza, de palme ou de coprah : aujourd'hui, il ferme sa gueule et mange de l'"huile végétale", de la "graisse végétale" , des "matières grasses végétales" , appellations vagues dans le but non dissimulé de détourner le consommateur des controverses sur certaines de ces huiles.
Ici encore un bel exemple de ce foutage de gueule : le consommateur mange de la viande de cheval ou de porc et non de bœuf comme annoncé sur la précieuse boite en carton d'emballage. Mais ce n'est pas inédit. Dans les mêmes lasagnes à l'origine du scandale se trouvait surement aussi du gras, des nerfs, des bouts de vache laitière sur le point d'être abattue, tout ce qu'on aurait du mal à dissimuler dans un vrai morceau de barbaque. En parlant de vache laitière, il serait aussi important de préciser que la viande de cheval n'a pas été contrôlée. Les législateurs s'en foutent royalement. Ce cheval n'était peut-être pas destiné à finir en steak, mais plutôt en cheval de course. Il aurait donc développé des toxines, et le consommateur s'en prend encore plein les dents, car il mange de la viande transformée. Tout ça car il n'y a aucun contrôle. Ou tout du moins c'est trop tard. Tout ça parce qu'il y a trop d'entreprises intermédiaires. Autant acheter sa bouffe directement en Roumanie plutôt que de passer par Spanghero, on saura réellement d'où ça vient.

Cependant, deux réflexions me poussent à ignorer la menace que cela peut représenter. La première est que fondamentalement, en considérant qu'elle ait été contrôlée, la viande de cheval n'est pas moins mauvaise que la viande de bœuf, toutes définitions confondues.
 Sanitairement parlant tout d'abord. La viande de cheval n'est pas reconnue pour être fondamentalement mauvaise, à l'inverse de celle du mouton, qui peut-être très limite si trop peu fraiche ou si la bête a été mal éduquée.  
Gustativement parlant maintenant. La magouille est peut-être mise en place depuis des mois, et on notera qu'il aura fallu une expérience scientifique pour dégoter la tromperie. Autant dire que si les fines papilles de l'européen moyen sont encore trop peu fines pour détecter une viande si impure, c'est soit qu'on a pas tant de souci à se faire, soit que le conso européen moyen est moins affuté qu'on eut pu le supputer.

Car la deuxième raison qui me pousse à gerber non à cause de mais SUR ce scandale, c'est la mentalité européenne, et notamment française, nous qui sommes réputés pour être d'énormes têtes de gland à l'étranger. Nos précieux Parisiens qui rédigent leur testament après avoir proliféré trois quatre "bordel de merde" lorsqu'ils voient qu'il est tombé trois centimètres de neige. Nos précieux politiques, plus occupés à soigner leur réputation que leur pays. Nos précieux visages si souriants dans la rue qu'on a envie de finir la journée au bord d'un ravin, et pas pour regarder le paysage.
Immédiatement, l'on apprend que l'on a de la viande de cheval et c'est le scandale. C'est stupide. Comme stipulé précédemment cela fait des années qu'on est pris pour des trous de balle. Pourquoi se voiler la face jusqu'à l'explosion d'un scandale alors qu'il y a des centaines de supercheries telles que celle-ci? Sommes-nous aussi légumisés pour que nos opinions ne dépendent que de celles des médias?

Je précise ne pas être un adepte du mode de pensée " mange tes choux de Bruxelles, les petits Africains adoreraient avoir ta chance " , mais là c'est trop fort. Pendant que les Européens pleurent leur viande de bœuf remplacée par une blasphématoire pièce de cheval qu'on est pas foutus de différencier, les Nord Coréens, victimes de leur gouvernement hermétique à la mondialisation, se laissent aller au cannibalisme. Sans qu'on en ait vent dans les médias. Mêmes médias qui se foutent de la guerre la plus meurtrière après la WW II, celle du Congo.
Ainsi, j'ose le dire:si je devais ne plus manger que des lasagnes au cheval jusqu'au rétablissement de la Corée du Nord en tant que pays, et en tant qu'entité humaine, je mangerais volontiers des poneys sans jamais oublier de penser à ceux qui n'ont pas cette chance.

Infos principalement tirées de mes connaissances et de Jean-Pierre Coffe, merci à lui.

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